Saorge éternel

Saorge éternel

Un serial killer philosophique

Autant dire que je hais les films de serial killers... Mais qui connait Woody Allen ne s'attend pas à voir des images d'horreur sans un robuste second degré. Et d'ailleurs il n'y en a pas pas dans "l'homme irrationnel", juste un corps à corps qui ne se terminera pas comme prévu.

 

Abe, un prof de philo américain qui soigne sa dépression au single malt et son impuissance au Cialis, las de ronronner du Kant, et même de coucher avec ses étudiantes et ses collègues féminines entreprenantes, découvre une nouvelle vie et une nouvelle vigueur sexuelle dans un projet de crime "juste". Mais la suite montre que celui-ci en appelle un autre, impardonnable. Cela dans le cadre du magnifique campus d'une université américaine.

Et comment parler d'un film de Woody Allen sans évoquer les femmes qui l'habitent ? Tout y est, le démon tentateur est une tendre élève d'Abe, elle sera aussi le vecteur, puis l'acteur de la rédemption, et enfin, aidée par une collègue d'Abe qui saute sur tout ce qui bouge, l'agent de la damnation... La fin du film me fait penser à Don Giovanni sombrant dans les enfers,  il n'y manquait que Mozart.

 

Un film à voir absolument pour oublier pendant une heure et demie le vacarme d'une vie où l'on n'a pas trop le temps de se poser des questions sérieuses.

 

Un bémol pour ce qui me concerne : naturellement doublé, ce film comporte des sous-titres en Français parlé relâché, avec une systématique élision de la négation (je sais pas, je fais pas... ). Si je peux l'entendre à petites doses, je n'aime pas le lire... Ou alors, je dois apprendre à vivre avec mon temps. Est-ce bien raisonnable ?

 

Paul

 

 

 



17/10/2015
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